Le parcours débutera par l’église Saint-Leu-Saint-Gilles, remarquable par sa façade frontale d’inspiration italienne, son clocher séparé, et son plafond charpenté peint d’un ciel étoilé.
À l’intérieur, la chapelle des trois sœurs Auguié attire l’attention : ces amies proches de la reine Hortense reposent ici, dont Aglaé Louise, épouse du maréchal Ney. L’église conserve également un orgue Cavaillé-Coll offert par Napoléon III en 1869, reconnu pour sa sonorité exceptionnelle et régulièrement restauré. Près du chœur, le monument du roi de Hollande, Louis Bonaparte, père de Napoléon III, se distingue par ses bas-reliefs et ses armoiries mêlant l’aigle impériale et le lion des Pays-Bas.
La crypte impériale, accessible par un escalier en pierre, est divisée en deux salles ornées des monogrammes B et N. Elle abrite quatre sarcophages de pierre : celui de Charles Bonaparte, le père de Napoléon Ier, celui de Louis Bonaparte, roi de Hollande, et ceux de ses fils, Napoléon-Charles et Napoléon-Louis. Ce lieu solennel, chargé d’histoire, rappelle l’importance de Saint-Leu-la-Forêt dans la mémoire napoléonienne.
La visite se poursuit avec le Château de Saint-Leu, aujourd’hui disparu.
Au début du XIXe siècle, Louis Bonaparte et Hortense de Beauharnais réunissent deux propriétés pour en faire un vaste domaine agrémenté de jardins et d’étangs. Après leur départ, le domaine passe au prince de Condé, dont la mort mystérieuse en 1830 marque l’histoire locale.
Le château est détruit en 1837, mais subsiste la croix commémorative, érigée en 1844, qui marque l’emplacement du drame et demeure un témoin silencieux de cette époque.
Ainsi, Saint-Leu-la-Forêt offre une plongée fascinante dans l’histoire impériale et aristocratique, entre monuments, mémoire et mystères.
CTR-Collège